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Tunisie : Dr. Jilani Daboussi mort sous la torture d’une Justice corrompue


8 Mai 2014

Il est décédé tôt ce matin à la suite d’une crise cardiaque, après près de trois ans de détention arbitraire et d’harcèlement politico-juridico-mafieux. Il serait encore en vie s'il avait accepté de payer 50000 dinars à un avocat véreux. Jilani Daboussi était sous dialyse quotidienne, un état de santé qui n’a pas dissuadé ses tortionnaires et qui a laissé indifférents les droits-de-l’hommistes tunisiens ainsi que certains médias complice par leur silence. Le sachant mourant, ses tortionnaires l’ont libéré hier tard dans la nuit, pour s’en laver les mains et se dégager de toute responsabilité. Outre ceux qui l’ont jetés en prison dès 2011, le gouvernement de Mehdi Jomaa assume sa part de responsabilité ; plus exactement l’actuel ministre de la Justice, qui n’a rien fait pour lever cette injustice. Voici le récit de cette tragique histoire, avec les noms de tous les mafieux qui ont participé à ce crime prémédité, et avec le témoignage de son fils, Sami Daboussi.


Docteur Jilani Daboussi, un patriote qui a beaucoup fait pour sa région et pour son pays, et qui est mort à la suite de trois ans de torture morale et physique.
Docteur Jilani Daboussi, un patriote qui a beaucoup fait pour sa région et pour son pays, et qui est mort à la suite de trois ans de torture morale et physique.
Jilani Daboussi, 67 ans, médecin et homme politique originaire de Aïn Draham, père de deux enfants, Sami et Sarra, également médecin, était un patriote qui avait beaucoup fait pour sa région et pour son pays. Déjà député et rapporteur de la commission des finances à l’époque de Mohamed Mzali (1981-1986), il est devenu par la suite secrétaire général du syndicat des médecins section de Jendouba et Maire de Tabarka, ville au développement social, culturel et économique de laquelle il avait activement contribué. C’est lui qui a crée le festival de jazz, dont on connait le prestige et la réussite. C’était aussi un entrepreneur prospère, qui doit sa réussite à son propre labeur. Il était propriétaire d’une clinique au centre ville de Tabarka, construise en 1974, et d’un petit hôtel, qui appartient en réalité à son fils et qui a été acquis en 1978. C’est-à-dire bien avant l’arrivée de Ben Ali au pouvoir !

La kabbale contre Jilani Daboussi a précisément commencé par la destruction et le pillage de cette clinique et de cet hôtel. C’était le 9 avril 2011, lorsqu’une horde de trente voyous, payés par d’anciens rcédistes téléguidés, ont attaqué d’abord la clinique, en détruisant à coups de masse les machines de dialyses, avant de mettre le feu dans la clinique, qui a été totalement ravagé par les flammes. Ils ont par la suite violé le domicile de Jilani Daboussi, un appartement au quatrième étage, qu’ils ont pillé et saccagé. Ils ont fait la même chose dans le petit hôtel, où ils ont mis le feu au rez-de-chaussée.

L’injustice et la basse vengeance ne s’arrêteront pas là. Début octobre 2011, selon son fils Sami (voir sa lettre ci-dessous), Jilani Daboussi a été arrêté après avoir refusé de céder au chantage en payant une rançon de 50 000 dinars, exigée par Imed Ben Khamsa, un avocat devenu membre de la fameuse « Commission indépendante d’enquête sur les malversations et la corruption », qui était présidée par Abdelfattah Amor. Comme avec beaucoup d’autres hommes d’affaires qui ont cédé au chantage et au racket de certains avocats et juges corrompus, on aurait dit à Jilani Daboussi « ou bien tu payes, ou bien on monte un dossier contre toi ». Innocent et n’ayant rien à se reprocher, la victime a refusé de payer ses racketteurs charriés par la bout de la « révolution » bouazizienne. N’ayant pas reçu ses 50 000 dinars, Imed Ben Khamsa a mis à exécution ses menaces avec la complicité du juge Abdelkrim Chouaibi.
 
Dans une déclaration au quotidien Al-Chourouk, le 12 février 2014, Sami Daboussi a affirmé que son père a été victime d’un complot exécuté par Noureddine Bhiri , ministre islamiste de la Justice, et Abdellatif Mekki, ministre islamiste de la Santé, en précisant que ce complot était déjà lancé sous le premier ministère de Béji Caïd Essebsi, qui répondait à tous les désirs de vengeance de Kamel Eltaïef, l’affairiste qui a fait fortune d’abord grâce à Mohamed Mzali et Mezri Chkir, ensuite grâce à Ben Ali, dont il était le vice-président de fait. C’est Kamel Eltaïef qui aurait demandé à Béji Caïd Essebsi de jeter en prison docteur Jilani Daboussi.

Dans la même déclaration au quotidien Al-Chourouk, Sami Daboussi avait indiqué que son père subissait quotidiennement une torture morale et physique, puisque les séances de dialyse qu’il faisait tous les jours à l’intérieur de la prison d’Al-Mornaguia se déroulaient dans des conditions médicales déplorables et sans l’intervention des médecins spécialisés. Il avait lancé un appel humanitaire aux « militants » des droits-de-l’homme, ainsi qu’au ministre de la Justice du nouveau gouvernement, à savoir Hafedh Ben Salah. Celui-ci n’a rien fait pour lever cette injustice (près de trois ans de détention sans jugement) et à ce titre, il devrait être poursuivi pour non-assistance à personne en danger. De même que le juge Fethi Jemmali, qui a refusé à quatre reprises la libération de Jilani Daboussi, malgré le jugement de la Cour de Cassation qui l’avait complètement innocenté.

Témoignage de Mouhaned Socrate (pseudonyme d'une personne qui l'a bien connu)

La Tunisie vient de perdre un érudit, un militant, un patriote, un médecin, un Homme humaniste, Docteur JILANI DABOUSSI que Dieu ait son âme et réconforte les membres de sa famille et ses deux enfants. Il a tellement fait pour la Tunisie, qu'il n'a jamais voulu quitter, en plus, il n'aimait pas l'avion ni voyager, d'ailleurs son grand amour était jbel khmir, il a construit un hôpital au dinar symbolique pour les habitants de Tegma Zouitina, près de Ain Draham, pas loin des frontières algériennes.

Il  était Député à l'Assemblée Nationale et son éloquence et ses contributions exceptionnelles ne laissaient aucun Député indifférent. Un français impeccable, un arabe unique et une plume remarquable. Allah yarhamou, c'était un homme de communication, fidèle à son pays, à sa région, à ses amis et à son dialecte local, plein de connaissances et d'humour.

C'est avec chagrin et une immense tristesse que je présente mes sincères condoléances a ses enfants, à Sami,à sa femme, à sa fille, à ses frères et sœurs et à tous ceux qui l'ont connu et apprécié. C’est vraiment triste de savoir qu'il a souffert de sa maladie, lui qui a tellement soulagé les malades. Dans cette prison où il a été injustement jeté et non jugé, ni rahma, ni chafaka, pourquoi tant de haine, d'injustice, d'indifférence????

Témoignage de son fils, Sami Daboussi  
 
"Mesdames messieurs,

Aujourd'hui 08 novembre 2014, a 2h du matin, le complot contre mon père docteur Jilani Daboussi pour le salir et l’éliminer a réussi. Mon père vient de subir une crise cardiaque foudroyante à la maison suite aux conditions exécrables qui lui ont fait subir en détention. Voici les acteurs de ce cauchemar :

Le juge Abdelkrim Chouaibi, qui a tendu un piège a mon père le 08 octobre 2011 pour l’arrêter avec son ami et ancien collègue (ancien juge) Mounir Ben Sakhria. Ils ont agit sous le contrôle de l’avocat de la fameuse commission de lutte contre la corruption Imed Ben Khamsa, qui a demandé a mon père quelque chose, sinon il créera un dossier. Mon père lui avait répondu « tu sais je n'ai rien à me reprocher ».

Auparavant, le 09 avril 2011, quatre personnes connues à Tabarka ont organisé une attaque pour bruler les ambulances et saccager les équipements de la clinique en monnayant des individus pour le faire. L’enquête policière et les aveux et les photos ont identifie ces personnages, lequel un de ceux la m’a prévenu le 29 mars 2011 sur facebook ce qu’ils allaient faire (lettre prémonitoire où il écrit feu ton père coq égorgé.....). Le juge Abdekrim Chouaibi a voulu étouffer l'enquête.

Mais le communiqué de l’UGTT, le 10 avril, a bien identifié ces 4 personnages. Deux d’entre eux ont insulté mon père dans le journal " L’Audace " de Slim Bagga. Il faudra qu’il m’explique Slim Bagga pourquoi il a autorisé ces calomnies. Par la suite, à l’hôpital Charles Nicolle, un médecin, Mondher Ounissi, avec l’aval de Noureddine Bhiri et son conseiller Moustapha Yahyaoui, a débranché par la force mon père en pleine séance de dialyse péritonéale à 1h du matin, le 23 juin 2012. C est un acte criminel par excellence. Ensuite le docteur Mondher Ounissi a continué à insulter mon père sur son compte facebook en toute impunité. Le ministre Abdeltif Mekki a laissé faire, je me demande pourquoi ?

Mon père Dr. Jilani Daboussi a encore subi les foudres du juge Fethi Jemmali, qui a refusé de libérer mon père pour raisons de santé à 4 reprises. Alors que la cour de cassation l’avait complètement innocenté car il n’y avait aucun crime. Depuis le 13 juillet 2013, il s’en foutait.

Ils ont mis 2 ans et demi pour achever mon père avec comme seule accusation " how gellou !".

J’avais dit sur Mosaïque fm le 23 juin 2012 qu’ils allaient achever mon père " irgue baad irgue " (à petit feu), Mustapha Yahyaoui m’a répondu que Mornaguia (prison) soignait mieux que l’hôpital sur Mosaïque fm.

Sachez que la dialyse péritonéale ne se fait dans aucune prison dans le monde même les plus modernes. Mais pour Bhiri, Mekki et docteur Ounissi, eux ils pouvaient. C’était de la torture sous ordonnance.

Voila tous ces gens avaient pour seul mobile " une jalousie maladive ". Dr. Jilani Daboussi, ce génie a toujours dérangé, que ce soit Bourguiba ou Ben Ali, car il était frondeur, visionnaire pour sa région du nord ouest et son pays.

C’est un grand monsieur, ces gens là ne lui arrivaient pas à la cheville, sauf pour le calomnier.

Rabbi yarahmek ya baba, rabbi mouch bech y samahoum !!!

Ton gaston. A suivre.....".

Sami Daboussi, Tunis le 8 mai 2014. 

Ce témoignage émouvant de Sami Daboussi se termine par « que Dieu t’entoure de sa clémence et il ne pardonnera pas à ceux qui t’ont fait du mal ». En attendant la Justice divine, les criminels qui sont à l’origine de cette injustice et qui ont supplicié Jilani Daboussi jusqu’à sa mort, répondront-ils de leur crime ? Voici leurs noms pour qu’ils ne soient jamais oubliés : Kamel Eltaïef, Imed Ben Khamsa, Abdelkrim Chouaibi, Noureddine Bhriri, Abdellatif Mekki, Hafedh Ben Salah, Fethi Jemmali, Mondher Ounissi, Mustapha Yahyaoui. Parce qu’ils ont laissé faire les criminels et les corrompus, Béji Caïd Essebsi et Mehdi Jomaa assument également leur part de responsabilité.

Quant à l'usurpateur de Carthage, Moncef Marzouki, qui a construit sa légende sur son supposé engagement pour les droits de l'homme, il n'a jamais répondu à la lettre que Jilani Daboussi lui avait envoyée en vue de sa libération. Ils étaient pourtant des copains à la faculté de médecine de Strasbourg. Mais, on le sait maintenant, Marzouki n'a pas d'amis. Il a préféré amnistier les criminels et les terroristes, pas les médecins, encore moins les patriotes qui se sont dévoués au service de leur peuple et de leur pays.     

Nebil Ben Yahmed   


           


1.Posté par Baouab Jawaher le 11/05/2014 04:39
J'ai connu ce confrère juste avant la révolution.. il était à la fois heureux et soucieux: heureux de bientôt finir son projet de rêve à Tabarka une clinique qu'il comptait y introduire toutes les spécialités et soucieux d'être maltraité par BelHsen Trabelsi qui lui avait volé le festival de Jazz pour Carthage. Il me parlait de Bourguiba me disant que depuis qu'il avait su apprécier sa valeur, il ne lui trouve plus d'égal et que par référence il a grande estime pour les sahéliens et Monastiriens... Il m'avait visité la clinique me disant ma fille je voudrais que tu tienne le service de radiologie, je voudrais que personne dans la région du nord ne se souciera de manquer un diagnostic grâce au scanner et qui sait peut être un jour l'IRM... En passant ensemble à pied dans le centre ville de Tabarka,les gens hommes et femmes n'ont pas arrêté de le saluer et je n'oublis jamais ces deux femmes qui l'ont comblé de mots de gratitudes (Y3aychek sidi, yostrok, itawal fi 3omrik). Lui demandant qu'il y'a t-il avec ces femmes? il me répondait ma fille c'est juste qu'elles sont pauvres et que je m'occupait à les aider de temps en temps et je fais gratuitement la circoncision des enfants pauvres, je dois leur avoir fait la circoncision de leur garçon !... après la révolution, quand j'ai entendu qu'ils lui ont saccagé sa clinique et d'autres biens et locaux j'étais malade et ne croyais pas ce qu'on prétendait dire le lui, si je ne connaissais pas la personne j'aurais cru leurs mensonges mais moi je le connais, grande gueule tel qu'il parait l'être mais, d'une grande gentillesse et grand coeur... Ils ont tué en lui son rêve de terminer ce qu'il avait commencé à faire pour sa région et personne ne peut nier ce que Dr Jilani Dabboussi avait fait pour Tabarka comme ce qu'avait fait Abderrazak Chraiet pour sa région Tozeur: deux élèves de Bourguiba qui ont fait ce que des gouverneurs n'ont pas su faire !!... Ils ont tué J.Dabboussi mais ils n'ont pas pu tuer l'homme et la grande gueule en lui leur disant je ne m'abaisse pas car j'ai donné et rien pris.

2.Posté par Mourad le 11/05/2014 08:23
Allah yarham jilani daboussi, c'est maintenant à Dieu de le juger. Toutefois, Mr Daboussi n'était pas un enfant de coeur non plus et c'est sûrement son caractère rude qui lui a fait autant d' ennemis. Un militant pour sa région certes mais un enfant du pays continuellement sous les feux des projecteurs (ce qui ne manquait pas de lui plaire) qui a attiré beaucoup de convoitises aussi. L'homme que j'ai connu trés peu il y a 20 ans (j'étais à ce moment là dans un établissement bancaire), m'a laissé un gout , je dois l'avouer, un peu amer, car paraissant trop sûr de lui, arrogant à la limite et exigeant des obéissances plutôt que des concessions ou des dialogues croyant le monde à ses services. C'est donc son caractere aussi qui lui a le plus nui , malgré un génie dans les affaires que nul ne pourra lui contester dans cette région trés difficile et reculée de la Tunisie. Allah yarhmou, il est parti en laissant toutefois des traces positives dans cette région désolée de Tabarka ou s'engager dans des projets tient d'un rallye surtout par les temps qui courent et une famille, que nous espérons unie et à qui on présente nos sinceres condoléances.

3.Posté par jihene le 11/05/2014 17:14
allah yerhmou dr Jilani Dabboussi ,il était victime de son succès, de sa force et de son charisme une personne qui réussie ça fait toujours des envieux ;à une certaine époque Tabarka était promue à un bel avenir et tout était parti dans une bonne direction :des particularités géographiques et climatiques qui lui sont exceptionnelles, une population des plus accueillante et un enfant du pays prêt à tout pour promouvoir sa ville et voila que le clan " nelaab wala nharrem" arrive et devant une personnalité qui tient tête tout est bon pour saboter

4.Posté par DJODJO le 12/05/2014 15:07
Allah yar7mou ça oui!!!
il n'a jamais créée le festival de Jazz à Tabarka , svp, vérifiez vos informations
Il a pris cet événement en marche en 2003 et point final

5.Posté par Fadhoula2030 le 08/06/2014 10:00
il y a quelques années toute une émission , lui a été consacré à ses méfaits & malversations multiples : "Club Sports nautiques" , Clinique etc , etc ... Les pauvres Ain Drahmiens et Tabarkis qu'est-ce qu'ils ont subi .. Histoire vraie ou intox ????????????????? الأنسان ما يهز كان أفعالو

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