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Tunisie : la famille du défunt Jilani Daboussi porte plainte contre les meurtriers de leur père


16 Mai 2014

La première plainte contre Hammadi Jebali, Ali Larayedh et Mehdi Jomaa, et la seconde, contre Abdellatif Mekki, ancien ministre de la Santé, Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice, Mustapha Yahyaoui, son conseiller, et une certaine Nadia, médecin à la prison de Mornaguiya, qui confond serment d'hyppocrate et vocation de bourreau.


Sami et Sarra Daboussi, les enfants de feu Jilani Daboussi, mort après deux ans et demi de torture morale et physique.
Sami et Sarra Daboussi, les enfants de feu Jilani Daboussi, mort après deux ans et demi de torture morale et physique.
Dans un entretien accordé, le 16 mai, à nos confrères du quotidien Al-Chourouk, la fille et le fils de Jilani Daboussi, Sarra et Sami Daboussi, ont décidé de porter plainte contre Hammadi Jebali, Ali Larayedh, Mehdi Jomaa, Noureddine Bhiri et Abdellatif Mekki, principaux responsables de la mort à petit feu de Jilani Daboussi, qui a été libéré quelques heures avant son décès, après avoir passé près de trois ans en prison sans jugement et sans accès aux soins.

Les enfants du défunt accusent les deux anciens premiers ministres d’avoir fait preuve de silence, alors qu’ils savaient tout sur la torture morale et physique que subissait leur père ; et leur successeur Mehdi Jomaa d’avoir fait preuve d’indifférence dans cette injustice criante et de n’avoir pas ordonné une enquête alors que Jilani Daboussi agonisait dans sa cellule.
      
Mustapha Yahyaoui, conseiller de Noureddine Bhiri, que certains milieux judiciaires accusent de corruption, et une certaine Nadia, médecin de la prison de Mornaguiya, devraient également être poursuivis. Le premier pour avoir employé tous les moyens et toutes les astuces pour que la victime ne soit ni jugée, ni libérée, ni soignée dans un hôpital bien équipé,  et la seconde pour avoir manqué à son devoir de médecin en cautionnant le rapport sur lequel la « justice » s’est appuyée pour interdire à Jilani Daboussi, pourtant sous dialyse quotidienne, tous soins à l’extérieur de la prison.

Compte tenu de ces faits, les deux dernières personnes citées devraient être poursuivies pour complicité de meurtre, voir même de meurtre prémédité. Quant aux ministres dont les noms ont été mentionnés, ils pourraient être poursuivis pour non assistance à personne en danger. La famille de la victime a l’intention de porter l’affaire devant des juridictions internationales.

Les enfants de Jilani Daboussi ont également précisé qu’avant son incarcération arbitraire, leur père ne souffrait pas d’insuffisance rénale, qu’il a été atteint de cette maladie grave à la suite de plusieurs crises en prison et sans assistance médicale, et qu’il devait subir tout seul, durant huit heures, une dialyse péritonéale sans la moindre aide du corps médical.

Ils ont aussi dénoncé l’UTICA, qui n’a rien fait pour défendre l’un des siens, innocent qui plus est. « Tout ce qu’on demandait, c’était un jugement équitable », ont-ils déclaré, ajoutant à juste titre que si leur père était du Sahel, ce lobby des hommes d’affaires l’auraient sans doute défendu.         
On rappelle que Jilani Daboussi a été arrêté après avoir refusé de céder au chantage en payant une rançon de 50 000 dinars, exigée par Imed Ben Khamsa, un avocat devenu membre de la fameuse  « Commission indépendante d’enquête sur les malversations et la corruption », qui était présidée par Abdelfattah Amor.

Pour éviter d’avoir sur la conscience la mort d’autres innocents arbitrairement maintenus en prison, dont Nadhir Hamada, Mehdi Jomaa devrait ordonner à son ministre de la Justice d’agir au plus vite.

Lilia Ben Rejeb   


           

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