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Souheil Fehri : j’ai perdu mon père, je ne veux pas perdre mon frère


9 Mars 2013

Lettre digne et émouvante du jeune frère de Sami Fehri, arbitrairement détenu en prison pour avoir refusé de se plier aux ordres d'Ennahda. Ce brillant journaliste et producteur paye ainsi le prix pour avoir voulu conserver sa liberté et son indépendance. Comme nous l'avons écrit dès le départ, l'affaire Sami Fehri est une sombre affaire politique, montée de toutes pièces et présentée à l'opinion publique comme relevant de la pseudo-justice transitionnelle.


Souheil Fehri : j’ai perdu mon père, je ne veux pas perdre mon frère
Cette lettre est adressée à tous les Tunisiens, tous ceux qui se préoccupent de l’avenir de leur pays et qui souhaitent que justice soit faite.

Je suis le jeune frère de Sami Fehri, probablement un illustre inconnu pour la plupart d’entre vous. Aujourd’hui, j’ai décidé de m’exposer et je souhaite profiter de cette triste date d’anniversaire pour faire la lumière sur des faits inconnus du grand public.

L’affaire de mon frère Sami a été délibérément compliquée, truffée de rebondissements incroyables et inconnus des magistrats tunisiens jusqu’aujourd’hui. Cette affaire est devenue floue aux yeux de l’opinion publique qui a conclu, aujourd’hui à tort, que mon frère a été détenu à cause de sa collaboration avec Belhassen Trabelsi.

Cela fait maintenant 100 jours que mon frère croupit en prison en détention illégale, alors qu’il y a une ordonnance de mise en liberté en sa faveur depuis le 28 octobre 2012. La cour de cassation a donc ordonné la mise en liberté de mon frère, il s’agit de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire du pays qui a tranché, mais ce n’est visiblement pas assez. Ordonnance royalement ignorée par le ministre de la Justice ; fait inédit dans l’histoire de la magistrature tunisienne. Vous trouverez en pièce jointe tous les documents officiels qui corroborent ma version.

Cette lettre est celle d’un frère, triste mais aussi d’un citoyen révolté par l’injustice. Sami a peut-être fait des erreurs. Lorsqu’il s’est volontairement rendu à la justice tunisienne, il souhaitait un procès équitable qui lui permette de défendre ses droits et d’exposer toutes les preuves en sa possession, il ne se savait pas qu’il était condamné d’avance.

Combien de fois, lui ai-je conseillé de quitter le pays ou de s’acheter une réputation comme l’ont si bien fait les autres ténors de l’audiovisuel tunisien et les autres hommes d’affaires tout aussi proches du régime de Ben Ali qui sont passés par la blanchisserie islamiste.
Je ne suis pas un révolutionnaire, je suis un frère qui pense avec son cœur et qui angoisse à l’idée que toute une famille reste privée de son principal soutien.

Mon frère Sami est aujourd’hui pris dans une spirale infernale d’abus d’influence, entre les concurrents vénéneux qui souhaitent sa mort médiatique si ce n’est physique et les lobbies politiques qui ne sont bons qu’à exposer leur arrivisme sur Ettounissya pour gagner des miettes de popularité inespérée.

Non, mon frère n’est pas l’homme de Nidaa, ni celui de Béji Caïd Essebsi, bien au contraire, toute cette sordide affaire a commencé sous Bajbouj comme se plaisent à l’appeler affectueusement les gens qui ne connaissent pas sa vraie nature …

Oui, mon frère est aujourd’hui victime de ce lobby (BCE, Tarak Ben Ammar, actionnaire majoritaire de la chaîne Nessma TV). Sami dérange, et les audiences de sa chaîne encore plus …

Mon frère n’a pas voulu, non plus, devenir l’homme d’Ennahdha, mon frère n’a pas participé à la révolution, mais il y a cru, il a cru en la liberté d’expression, il a cru qu’il pouvait réellement exercer son travail d’une manière honnête et sans devenir l’outil de propagande de qui que ce soit.


Et je peux vous assurer que ce ne sont pas les offres de repentir qui ont manqué, Sami aurait pu (dû ? ) les saisir. Aujourd’hui, force est de constater que plus cette chaîne aura du succès, plus les politiciens s’y bousculeront, moins mon frère a de chances de sortir de prison.

L’explication est claire, Ettounissya et Cactus sont, aujourd’hui, leaders en termes d’audience et de créativité, ses émissions ont un impact réel sur l’opinion publique. Ses guignols ont tellement dérangé que mon frère s’est retrouvé en prison quelques jours après avoir reçu des menaces à peine cachées de ministres nahdhaouis.

L’affaire de Sami est une affaire politique et non une affaire de justice, mon frère est un prisonnier d’opinion mais son affaire est déguisée en une affaire de corruption et de justice de transition. Quels éléments à charge peuvent-ils nous fournir aujourd’hui ?

Mon frère est en détention préventive abusive, c’est cela la triste vérité. Nous vivons dans les faux espoirs et la déception permanente : sortira ne sortira pas, sortira ne sortira pas, c’est cela notre quotidien.

Nous avons perdu notre père, il y a un an, des suites d’une longue et grave maladie, à l’époque nous avons mendié notre propre argent pour pouvoir payer son traitement lourd et coûteux. Je ne souhaite pas perdre mon frère, je veux que justice soit faite. Free Sami!
Tunisie-Secret.com
 
Souheil Fehri

 Sami El Fehri : Campagne européenne pour sa libération

 Sami El Fehri : Campagne européenne pour sa libération  - 10/12/2012

Tunisie : L’initiative d’une campagne européenne vient d’être prise par un groupe de jeunes tunisiens vivants en Belgique, à laquelle des ONG occidentales, dont Reporter Sans Frontière (RSF) semble s’associer. Contactée par les initiateurs,...


 
 


           


1.Posté par zahra le 12/03/2013 12:16
RABI MAAKOM OU MAA SAMI.CAR TSLES TUNISIENS SONT AVEC LUI ET ILS L ONT PROVE.MAIS QUE PEUT FAIRE LA TUNISIE DEVANT CETTE MACHINI INFERNALE QUI EST LA JUSTICE DE BHIRI.MAINTENANT IL Y A UN NOUVEAU MINISTRE POUVONS NOUS ESPERER UNE EQUITE JE NE LE SAIS.ON NE PEUT QUE CROISER LES DOIGTS ET ESPERER QUE DIEUAIE PITIE DE SAMI, ET LE NOUVEAU MINISTRE ECOUTE SA CONSCIENCE ET LIBERE SAMI DE CETTE HORRIBLE INJUSTICE.BONNE CHANCE A SAMI.

2.Posté par Béchir le 15/03/2013 15:15
Mes chers amis,

Nous sommes tous dans la même galère et c'est tous ensemble que nous allons gagner notre liberté. C’est une affaire déplorable que nous suivons avec attention depuis le début. La justice a tranché en faveur de la relaxe de M. Sami Fehri. Aucune preuve n’a été retenue contre lui.
Relaxe ? Impensable pour Ennahdha et pour le ministre de la justice à bac +4, M. Bhiri qui emprisonne sans preuve et sans jugement. Je suis désolé de le dire, mais dans le pays où je vis les ministres sont instruits, au rang de bac + 8, voire bac + 12. Ils pensent avec leur tête aux conséquences de leurs actions et rendent des comptes au peuple. En plus, et c’est d’une importance capitale, ils ne mélangent pas les rôles, celui du pouvoir législatif qui fait les lois et celui du pouvoir exécutif qui les fait appliquer. Ce Bhiri a outrepassé ses prérogatives pour ne pas déplaire à son maître à penser M. Gannouchi. D’ailleurs, nous pouvons tous constater que dans le dernier gouvernement, Bhiri a pris du galon se retrouvant ministre auprès du chef du gouvernement, qui sera toujours provisoire, quoi qu’ils fassent et quoi qu'ils disent...... A leur tour, quand la situation sera rétablie, l’ensemble des élus nahdhaouis seront tenus de rendre des comptes à la nation toute entière, car rien ne se perd et rien ne s’oublie.

Souheil Fehri a dénoncé au peuple tunisien les basses manœuvres politiques concernant son frère. Il était temps qu’il le fasse. Malheureusement, il oublie un peu vite la situation de tous ceux qui croupissent dans les geôles tunisiennes, alors que des voyous et des repris de justice ont été libérés sur ordre de Gannouchi dans le cadre d’une amnistie générale peu après le départ de BA. Les salafistes et les ligues de protection de la révolution n’ont jamais cessé de faire ce qu’ils voulaient, assurés de l’impunité. Comme les plus grands prédateurs, certains en sont même arrivé au meurtre, celui de Chokri. Pendant ce temps, des innocents font l’objet de poursuites judiciaires, sans cause et sans preuve. Non jugés, non accusés, les 5 derniers PDG de la télévision tunisienne sont emprisonnés depuis le 3 janvier 2013. Ces grands serviteurs de l’état, sont détenus illégalement. Ils servent de boucs émissaires, pour justifier une situation injustifiable. Quelle décadence pour l’ensemble de la troïka qui prétend aspirer aux plus hautes fonctions de l’état.

Toute la nation tunisienne est victime d'un système mafieux pour lequel de nombreux tunisiens a voté sans savoir que cela mènerait le pays, au chaos.
Une situation n’étant jamais perdue définitivement, alors, comme qu’elle est en pleine léthargie et que personne ne s’en préoccupe, d’autres ont dénoncé en haut lieux, hors de Tunisie, une grave atteinte aux droits de l’homme et du citoyen, mettant en accusation le gouvernement provisoire nahdhaouis. N’oublions pas que cette institution a servi de tremplin au plus haut personnage de l’état pour mieux s’asseoir dans les fauteuils de la république. L’aurait il oublié ? On aimerait l’entendre sur se sujet.

Le quai d’Orsay, siège du ministère des affaires étrangères de la France, le Président de l’Assemblée Nationale, le Président du Sénat, le Président du parlement Européen, ainsi que François Hollande président de la France, ont plusieurs fois été informés de cette tartuferie, de cette bouffonnerie, de cette situation scandaleuse, de ce simulacre de justice.

Aujourd’hui, la procédure continue. Un courrier sera envoyé prochainement à toutes les capitales Européennes. Est il anormal que les Nahdhaouis et ses associés comme Ben Jafaar puissent venir quémander des subsides à Bruxelles, sans aucune contre partie en échange ?
Echaudés par l’affaire MAM, les gouvernements européens restent sur la défensive en maniant avec adresse la langue diplomatique. Mais soyons en certains, ils manient aussi, comme sait si bien le faire Rached Gannouchi, le double langage. Les promesses n’engagent que ceux qui les font, ni la France ni l’Europe.
Si je devais donner un conseil à tous mes amis, il serait celui-ci. Ils nous ont dupé, menti, promis monts et merveilles, usurpés un pouvoir qui ne leur a pas été donné. Assurés de notre bêtise et de notre candeur en une Tunisie meilleure, ils s’accrochent à ce pouvoir par tous les moyens. Ne les laissons plus faire. N’accordons plus une confiance aveugle à ce second gouvernement Religion et politique n’ont jamais fait bon ménage. La Tunisie a besoin de retrouver ses repères perdus, mais pas avec les nahdhaouis cette fois ci, ni même avec Jebali que certains croient meilleur alors qu’il sort du même moule.

3.Posté par Béchir le 16/03/2013 23:17
Mes frères,
La justice tunisienne a tranché en faveur de la relaxe de M. Sami Fehri, car aucune preuve n’a été retenue contre lui.
Souheil Fehri a dénoncé au peuple tunisien les basses manœuvres politiques concernant son frère. Malheureusement, il oublie un peu trop vite la situation de tous ceux qui contre leur gré, sont impliqués involontairement dans la même affaire. Ils croupissent comme lui dans les geôles tunisiennes, alors que des voyous et des repris de justice ont été libérés sur ordre dans le cadre d’une amnistie générale peu après le départ de BA. Deux poids, deux mesures, des innocents font l’objet de poursuites judiciaires, sans cause et sans preuve. Non jugés, non accusés, les 5 derniers PDG de la télévision tunisienne sont emprisonnés depuis le 3 janvier 2013. Ces grands serviteurs de l’état, sont détenus illégalement. Ils servent de boucs émissaires, pour justifier une situation injustifiable.
Toute la nation tunisienne est victime d'un système pour lequel de nombreux tunisiens a voté sans savoir que cela mènerait le pays, au chaos.
Comme personne de se préoccupait de ces victimes, d’autres ont dénoncé en haut lieux, hors de Tunisie, une grave atteinte aux droits de l’homme et du citoyen.
Le quai d’Orsay, siège du ministère des affaires étrangères de la France, le Président de l’Assemblée Nationale, le Président du Sénat, le Président du parlement Européen, ainsi que François Hollande président de la France, ont plusieurs fois été informés de cette situation scandaleuse.
Pour nos frères emprisonnés, je vous invite à en faire autant, écrivez, frappez à toutes les portes, faites savoir partout ce qui se passe ici.

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